ePrivacy and GPDR Cookie Consent management by TermsFeed Privacy Policy and Consent Generator Nabucco – Christiane Jatahy

Nabucco

2023

En 2023, Christiane Jatahy créé son deuxième opéra, Nabucco (Giuseppe Verdi)

Verdi a créé son Nabucco à l’époque de l’occupation autrichienne de l’Italie du Nord, comme un appel à la lutte pour la libération nationale qui allait conduire à l’unification de l’Italie. Mais le thème de l’opéra est biblique, racontant l’histoire du roi Nabuchodonosor II de Babylone et de son invasion, de son occupation et de sa soumission du peuple hébreu.

Le pouvoir, la religion, l’oppression avide par des tyrans sur d’autres peuples exploités et arrachés à leur terre, les relations familiales, les histoires d’amour et de résistance sont tous au programme de ce livret qui dépeint le passé mais qui, malheureusement, reflète toujours le présent.

Et c’est ce présent, cet « aujourd’hui », que Christiane Jatahy veut porter à la scène, dans une mise en scène qui confronte la scène, avec ses chanteurs et la présence irrésistible du chœur, au présent et au passé, par la présence de caméras en direct et d’extraits de films préenregistrés. 

Pour raconter cette histoire, elle fait également référence aux occupations actuelles, aux guerres et à la violence causée par l’avidité. 

C’est pourquoi elle invite sur scène des personnes en situation d’exil et des réfugiés. Des personnes qui ont vécu des guerres, qui les ont fuies et qui sont là pour raconter cette histoire, à travers la puissance émotionnelle et musicale de Verdi, avec les solistes et le chœur, sur scène et dans le film. Sans perdre la complexité des protagonistes de ce Nabucco – au contraire, en les ramenant au présent – il est essentiel d’humaniser la « mauvaise » Abgaille et d’examiner sa trajectoire tragique en réponse à l’abandon et à la trahison. En même temps, il est important de laisser une place à l’élan romantique de Fenena et Ismaël, mais aussi de valoriser leur rencontre révolutionnaire, ainsi que l’ascension et la chute, dans une immense solitude, de l’usurpateur Nabucco. Et puis il y a Zaccaria, qui utilise la violence de la manipulation, la manipulation par la religion.  À la fin, il n’y a pas de rédemption. La lutte continue. La musique continue. 

Dans un jeu de miroirs, où tout peut être illusoire, le pouvoir est un costume que l’on porte et que l’on perd; alors que les évènements fissurent, les images révèlent la présence et les réactions de ceux qui vivent, voient et font l’histoire: le peuple.

Nabucco


Direction musicale et composition de l’intermezzo orchestral final Antonino Fogliani
Mise en scène Christiane Jatahy
Scénographie Thomas Walgrave et Marcelo Lipiani
Costumes An D’Huys
Lumières Thomas Walgrave
Vidéo Batman Zavarese
Directeur de la photographie et caméra (film) Paulo Camacho
Développement du système vidéo Júlio Parente
Artiste sonore Pedro Vituri
Dramaturgie Clara Pons
Direction des chœurs Alan Woodbridge

Assistant à la direction artistique Marcelo Buscaino

Nabucco Nicola Alaimo / Roman Burdenko (22 et 27 juin)
Abigaille Saioa Hernandez
Zaccaria Riccardo Zanellato
Ismaele Davide Giusti
Fenena Ena Pongrac
Anna Giulia Bolcato
Abdallo Omar Mancini
Il Gran Sacerdote William Meinert

Chœur du Grand Théâtre de Genève
Orchestre de la Suisse Romande

Coordination de production Henrique Mariano

Production Grand Théâtre de Genève

Coproduction avec les Théâtres de la Ville de Luxembourg, l’Opera Ballet Vlaanderen et le Teatro della Maestranza de Séville

Avec le soutien de

Video

Revue de presse

Pour abolir les frontières, Le Courrier, 9 juin 2023